DIPTYQUES / Packard Plant, Detroit 2012. / Marie Combes
Mon approche des lieux est presque toujours identique : je n’ai aucune connaissance de leur topographie. Les dimensions architecturales sont pour moi le lieu des pertes de repères, physiquement et mentalement. Un cheminement photographique labyrinthique s’édifie alors sur des sinuosités. L’interstice filmique entre deux images réinvente le lieu. J'observe ainsi comment un fragment d'image se déplace dans le processus, et comment il erre, pas tout à fait au hasard à travers le chaos des images, en laissant une trace dans la matière du
film argentique. Associant deux images linéaires, la forme plastique propose une désorientation de la perspective, elle souligne un enchevêtrement. (...)
Reconstruire Packard Plant en diptyque est productif de sens : en développant une perception mobile et panoramique des angles, les changements de points de vue autorisent une redécouverte du lieu, c’est recomposer le chaos, c’est le repenser.